Un film qui se détourne de façon surprenante et ouvre lentement sur un thème sérieux et dramatique. La douleur physique, psychologique et sociale est afflige les personnages principaux dont l’anonymat et la banalité renvoient à la condition humaine au sens global. Il y a du potentiel et des idées riches mais le tout est distillé par du superflu et des longueurs qui résultent peut-être d’un manque de maîtrise (étirement de l’intrigue, absence de choix au niveau du scénario qui se disperse manque d’originalité dans l’approche…).
lundi 23 juin 2008
jeudi 12 juin 2008
The virgin suicides, de Sofia Coppola (1999)
Ce qui intéresse Sofia Coppola dans Marie Antoinette et Virgin Suicides ne m’intéresse pas du tout à savoir la dimension superficielle, matérialiste et carrément matérielle entourant l’adolescence notamment des jeunes filles. L’histoire est construite autour des 5 sœurs Lisbon étrangement fantomatique qui incarnent les fantasmes de leur entourage (sexe, musique, beauté, innocence…). Elles sont étouffées sous l’emprise de leurs parents qui représentent le dogme de la religion. En quelque sorte, leur enfermement les confrontera à la mort prématurément. La lumière, la légèreté de la caméra et les plans vaporeux et oniriques sont maîtrisés et étonnants mais tout a fait en contradiction avec le tumulte de l’adolescence. Clairement inspirée de Gus Van Sant pour sa technique et son intérêt pour la jeunesse, Coppola réalise un film assez lent et ennuyant. Peu convaincant.
samedi 7 juin 2008
Eastern promises, de David Cronenberg (2007)
Film minimaliste de Cronenberg dans le sens où il choisit des acteurs de très haut calibre sans en exploiter le potentiel (Naomi Watts, Vincent Cassel et Viggo Mortensen). Ses deux derniers films sont des introductions qui nous laissent imaginer l’évolution de l’histoire. Mais ce qu'il a réussit à faire dans History of Violence devient ici une grande faiblesse du film parce qu’utilisée maladroitement et de façon abusive : l’ellipse. Nous n’avons droit qu’aux prémices entourant l’ascension d’un « parrain » de la mafia russe. Cronenberg met plutôt en l'accent sur l’histoire d’une jeune prostituée dont la mort deviendra un élément encombrant qui provoquera la chute du parrain actuel. Son aspirant trouvera à travers les pages d’un journal intime la faille qui va tout changer… Les personnages ont très peu de profondeur. Le scénario est solide mais mal exploité. J’aime beaucoup l’esthétique du film qui joue entre les teintes noires, bleues, etc. C’est un bon film qui m’a tout de même déçue. Cronenberg délaisse le cinéma scientifique/organique, sa signature.
mercredi 4 juin 2008
Apocalypto, de Mel Gibson (2006)
J'ai été très agréablement surprise par Apocalypto qui ose aborder un sujet négligé : l'organisation sociale sur le continent américain avant les grandes découvertes. J'admire Mel Gibson pour son audace et son travail de recherche. En effet, l’exploitation de l’homme par l’homme, les guerres civiles et les conflits internes existaient avant l’arrivée des occidentaux. (à moindre échelle). C’est un film historique d’aventure très captivant, bien filmé et authentique.